Vous rêvez de vous lancer à votre compte sans les contraintes administratives complexes ? La micro-entreprise est peut-être le statut qu’il vous faut. Accessible, simple et rapide à mettre en place, elle attire de plus en plus d'entrepreneurs. Mais qu'est-ce que cela implique réellement ? En 5 minutes, découvrez tout ce qu'il faut savoir pour bien comprendre ce régime et ses avantages.
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Une micro-entreprise est avant tout un statut juridique simplifié destiné aux entrepreneurs individuels. Ce régime a été créé pour faciliter la création d’entreprises, tout en limitant les obligations comptables et administratives. En somme, il s'agit de l'option la plus légère pour quelqu'un souhaitant tester une activité sans engager de lourdes démarches. Ce régime est accessible pour les petites entreprises dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas certains seuils : 188 700€ pour les activités commerciales et 77 700€ pour les prestations de services et activités libérales en 2024. Le micro-entrepreneur peut exercer comme artisan, commerçant ou profession libérale. Le régime de micro-entreprise est ouvert à tous : salariés du secteur privé, fonctionnaires (si autorisé par la hiérarchie), retraités, demandeurs d'emploi, ou encore étudiants.
💡 À savoir : Il est impossible de créer votre micro-entreprise si vous êtes déjà affilié à la Sécurité Sociale des Indépendants (si vous gérez une EURL par exemple) ou si vous exercez certaines activités réglementées (notaire, médecin, avocat, agent immobilier et autres).
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Le fonctionnement de la micro-entreprise repose sur la simplicité : vous n'avez ni à tenir une comptabilité complexe, ni à produire de bilan annuel. Vos obligations comptables se limitent à la tenue d’un livre de recettes (et d’achats si vous vendez des biens) et à l’émission de factures. De plus, la micro-entreprise permet de déclarer facilement vos revenus grâce à un régime micro-fiscal : vous déclarez votre chiffre d’affaires brut, et l’administration applique un abattement forfaitaire pour calculer votre revenu imposable.
Ce statut est aussi réputé pour son régime social simplifié. Vous payez vos cotisations sociales en fonction du chiffre d'affaires que vous réalisez, avec des taux spécifiques selon la nature de votre activité (environ 22% pour les prestations de service, par exemple). Si vous ne réalisez aucun chiffre d’affaires, vous n’avez pas de cotisations à régler.
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La première étape consiste à bien définir la nature de votre activité. Vous devez identifier si vous allez exercer une activité commerciale, artisanale ou libérale. Ce choix influencera votre régime de cotisation sociale ainsi que votre Centre de Formalités des Entreprises (CFE). Par exemple, une activité commerciale relèvera de la Chambre de Commerce et d’Industrie, tandis qu’une activité artisanale dépendra de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat.
Remplir le formulaire de déclaration en ligne
Une fois l'activité déterminée, vous devez effectuer la déclaration de création. Cette démarche se fait directement en ligne via le portail officiel des auto-entrepreneurs ou via votre CFE. Vous remplissez un formulaire (formulaire P0 Micro-Entrepreneur) avec des informations comme votre identité, votre adresse, la nature de votre activité, et la date de début de l’activité.
Obtenir un numéro SIRET
Après avoir soumis votre déclaration, vous recevrez un numéro SIRET, qui est l'identifiant unique de votre entreprise. Ce numéro est essentiel pour facturer vos clients et effectuer vos démarches administratives. Vous recevrez également un code APE (activité principale exercée), qui correspond à la classification de votre activité par l’INSEE.
Choisir votre régime fiscal
Lors de la création de votre micro-entreprise, il vous sera demandé de choisir entre le régime fiscal classique de la micro-entreprise ou le prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu, si vous y êtes éligible. Le prélèvement libératoire vous permet de payer l’impôt en même temps que vos cotisations sociales, selon un pourcentage de votre chiffre d’affaires. Ce choix dépend de votre situation personnelle (notamment vos revenus).
S’inscrire à la TVA (si nécessaire)
Si vous pensez que votre chiffre d'affaires dépassera les seuils de TVA (91 900€ pour les activités commerciales et 36 800€ pour les prestations de services en 2024), vous devrez vous inscrire à la TVA dès la création de votre micro-entreprise. Cela vous permettra de facturer la TVA à vos clients et de déduire la TVA sur vos achats professionnels.
Pour calculer la TVA d’un montant HT ou TTC, nous vous invitons à utiliser notre calculateur de TVA.
Ouvrir un compte bancaire dédié
Il est recommandé, et parfois obligatoire si votre chiffre d’affaires dépasse 10 000€ sur deux années consécutives, d’ouvrir un compte bancaire dédié à votre activité. Ce compte doit être distinct de votre compte personnel afin de faciliter la gestion de vos revenus professionnels, notamment pour éviter tout mélange entre vos finances personnelles et professionnelles.
Souscrire une assurance professionnelle
Selon la nature de votre activité, certaines assurances peuvent être obligatoires (comme l’assurance responsabilité civile professionnelle pour les professions artisanales ou libérales). Même si elle n'est pas obligatoire pour toutes les activités, une assurance professionnelle reste fortement recommandée pour couvrir d'éventuels dommages causés dans le cadre de votre travail.
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Quel est le régime fiscal d’une micro-entreprise ?
La micro-entreprise bénéficie d’un régime fiscal simplifié. Les entrepreneurs doivent déclarer leur chiffre d’affaires et sont imposés après un abattement forfaitaire pour frais professionnels, qui varie selon l’activité (71% pour les ventes, 50% pour les services commerciaux et artisanaux, et 34% pour les professions libérales). Il est aussi possible d’opter pour le prélèvement libératoire, sous conditions de revenu, ce qui permet de payer l’impôt en même temps que les cotisations sociales, à un taux unique basé sur le chiffre d’affaires.
En revanche, la micro-entreprise n’est pas assujettie à la TVA tant que son chiffre d’affaires ne dépasse pas certains seuils (36 800€ pour les prestations de service, 91 900€ pour les activités commerciales en 2024). Si ces seuils sont franchis, vous basculez dans le régime de TVA applicable, ce qui implique de facturer et déduire la TVA.
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Le principal avantage de la micro-entreprise réside dans sa simplicité. Avec ce statut, vous pouvez démarrer une activité rapidement, sans avoir à gérer une comptabilité complexe ni à faire face à des obligations fiscales et sociales lourdes. De plus, vous payez des cotisations sociales uniquement sur ce que vous gagnez. Autre avantage, la micro-entreprise permet de cumuler une activité salariée avec une activité indépendante, ce qui en fait un bon choix pour ceux qui veulent tester une idée de business tout en gardant leur emploi.
Le régime de micro-entrepreneur offre également une certaine flexibilité financière, car si vous ne faites pas de chiffre d’affaires, vous n’avez rien à payer en termes de cotisations.
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Quels sont les inconvénients de la micro-entreprise ?
Cependant, le régime de la micro-entreprise présente quelques limites. Le plafonnement du chiffre d’affaires peut vite devenir un frein au développement de votre activité si celle-ci prend de l’ampleur. Une fois les seuils dépassés, vous devrez changer de statut pour un régime plus adapté, ce qui peut nécessiter une réorganisation complète de votre comptabilité et de vos obligations administratives.
De plus, le régime de la micro-entreprise ne permet pas de déduire les frais réels liés à votre activité (comme l’achat de matériel ou le loyer d’un bureau), car l'abattement forfaitaire pour frais professionnels est souvent moins avantageux que la déduction des frais réels dans les autres régimes fiscaux.
Enfin, bien que la micro-entreprise simplifie l’administration, elle n’offre pas toujours une couverture sociale suffisante, notamment en matière de retraite, car les cotisations sont calculées sur un pourcentage du chiffre d’affaires, souvent moins élevé qu'un salaire classique.
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