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Les charges en freelance : tout ce que vous devez savoir en 2024

Comptabilité, social et juridique

Dernière mise à jour le · 4 min

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En tant que freelance, il est essentiel de bien comprendre les démarches administratives, et notamment les charges sociales qui varient selon le statut juridique choisi. Voici un résumé des charges sociales en fonction des différents statuts.

Quelles sont les charges sociales pour un freelance ?

Les freelances, tout comme les autres chefs d'entreprise, sont tenus de payer des cotisations sociales qui financent leur couverture sociale. Ces charges permettent aux freelances de bénéficier de droits à l’assurance maladie et vieillesse, ainsi que de prestations sociales telles que l’indemnisation en cas d’accident du travail ou de maladie.

En tant que freelance, il est également possible de bénéficier de droits à la formation professionnelle, ainsi que d'accéder à des services de prévention santé, de dépistage, et de gestion des risques professionnels. Les cotisations sociales sont généralement calculées en fonction du chiffre d’affaires, et varient en fonction de la nature de l’activité (vente de marchandises ou prestation de services).

Comment calculer ses charges en freelance ?

Les charges sociales pour les freelances en micro-entreprise

Les freelances en micro-entreprise sont soumis à des charges sociales qui varient en fonction de leur activité. Pour les activités d’achat/revente de marchandises, le taux est de 12,3 %. Pour les prestations de services, il est de 23,2 %.

Les taux de cotisations sociales évoluent progressivement depuis le 1er juillet 2024 et continueront à augmenter jusqu'au 1er janvier 2026. Les taux à venir sont les suivants :

  • du 1er juillet au 31 décembre 2024 : 23,1 % (taux actuel)

  • du 1er janvier au 31 décembre 2025 : 24,6 %

  • à partir du 1er janvier 2026 : 26,1 %

Les freelances éligibles à l’ACRE peuvent bénéficier d’une réduction de ces charges de moitié durant leur première année d'activité. Ils ont aussi la possibilité de régler leurs charges de manière mensuelle ou trimestrielle.

Les charges sociales pour les freelances en EURL ou SARL

Les freelances en EURL, lorsqu'ils sont gérants associés, sont soumis aux charges sociales des travailleurs non salariés (TNS). Cela signifie qu'ils dépendent de la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI). Le taux de cotisations sociales pour les TNS en EURL est en moyenne de 45 % des revenus professionnels qu'ils se versent. Ces cotisations couvrent notamment la retraite, la santé et les allocations familiales.

Toutefois, s'il s'agit d'un gérant non associé, le régime social change. Ce dernier est assimilé-salarié et dépend du régime général de la Sécurité sociale, comme un président de SASU. Dans ce cas, les cotisations sociales sont plus élevées, atteignant environ 80 % de la rémunération. Cela offre une meilleure couverture sociale, mais engendre des charges plus lourdes.

Il est important de noter que les gérants TNS doivent également s'acquitter de cotisations sociales minimales, même en l'absence de revenus, et reçoivent un appel à cotisations de la SSI.

Les charges sociales pour les freelances en SASU ou SAS

Pour les freelances en SASU, les charges sociales dépendent de la rémunération que se verse le dirigeant au titre de son mandat social. En tant qu'assimilé-salarié, il doit s'acquitter de cotisations sociales uniquement s'il se rémunère. Ces cotisations représentent environ 80 % de la rémunération brute perçue.

Par ailleurs, s'il est éligible à l'ACRE, l'entrepreneur peut bénéficier d'une exonération partielle ou totale de charges sociales, mais il doit respecter certains seuils de rémunération pour en profiter pleinement.

Si le dirigeant ne se verse pas de salaire, il n'aura pas de charges sociales à payer, mais il ne cotisera pas non plus pour sa protection sociale.

Conclusion

Il est important de ne pas négliger le choix du statut juridique, car celui-ci déterminera le montant des cotisations sociales que vous devrez payer. Si vous recherchez une solution simple avec un calcul facilité des cotisations, le régime de la micro-entreprise peut être un bon choix. Une autre option est l’EURL, particulièrement adaptée si votre projet est ambitieux et que vous souhaitez bénéficier de cotisations sociales moins élevées. Enfin, bien que la SASU puisse être plus coûteuse en termes de charges sociales, elle offre des avantages tels que le maintien de l’affiliation au régime général de la Sécurité sociale.

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